Tout en étant influencée par la théorie esthétique d’Adorno ainsi que par la pensée deleuzienne, L’éthique beckettienne et sa réalisation dans la forme ne cherche pas à formuler son sujet à travers un système philosophique. L’étude se propose bien plus de le développer à partir et à travers les œuvres de Beckett. Plus précisément, elle retrace l’éthique beckettienne au fil d’une analyse portant sur le contenu des œuvres, sur les réflexions poétologiques de Beckett ainsi que sur les évolutions formelles de l’œuvre, évolutions qui ne sont pas seulement décelées dans les œuvres tardives et leurs innovations médiatiques mais dans l’ensemble de la prose et du théâtre de Beckett. Un chapitre sur les préférences de Beckett concernant la peinture illustre les liens entre esthétique et éthique dans l’univers beckettien. Des chapitres sur Sartre, Camus et Ionesco axés autour des sujets de la liberté et de la solitude humaine précisent l’originalité de l’éthique beckettienne, éthique ni moderne, ni postmoderne, mais tout à fait pertinente.
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