Proust était fasciné par l’étrange et par l’étranger, qui le lui a bien rendu. Sa notoriété de premier auteur « moderne » est née hors des frontières hexagonales. Son œuvre a été traduite très tôt. D’ailleurs, puisqu’elle est traduite, nous ne lisons sans doute plus de la même manière le texte français, lui aussi devenu « étrange et étranger ». Peut-on imaginer un Proust anglais, italien, américain, turc? Que deviennent les auteurs étrangers une fois entrés dans, et assimilés par l’univers proustien? Comment lire Dante, Cervantès, Ruskin après Proust, et avec lui? Ces questions et quelques autres sont au centre du présent volume. Le visage familier de l’auteur de La Recherche du temps perdu s’en trouvera sans doute transformé, comme un portrait cubiste, fait de facettes brisées et de profils inattendus.
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