J.M.G. Le Clézio et la métaphore exotique propose une analyse détaillée et approfondie de l’œuvre de J.M.G. Le Clézio, prix Nobel de littérature 2008. La question de la « métaphore exotique » sert ici de fil conducteur et permet d’éclairer le corpus leclézien d’un triple point de vue textuel, anthropologique et psychanalytique. L’inscription problématique de l’espace et du voyage domine en effet toute la production littéraire de Le Clézio ; et cette inscription s’accompagne d’une certaine ambiguïté générique. D’une part l’analyse montre que l’écriture du voyage fonctionne chez Le Clézio, comme chez Segalen, comme une « écriture des limites », c’est-à-dire comme un déplacement du sujet et du sens. Mais d’autre part l’analyse montre que l’écriture du voyage dessine chez Le Clézio un rapport singulier et ambivalent à l’espace postmoderne, au désenchantement du monde et à la disparition des grands mythes fondateurs, interrogeant l’acte même de la création littéraire. A la fois humaniste et antidogmatique, l’œuvre de J.M.G. Le Clézio se situe ainsi de façon originale dans les marges des grands mouvements littéraires du XXe et du XXIe siècle, du Nouveau Roman des années 60 à la « littérature-monde » d’aujourd’hui.
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