La nouvelle culture (1480-1520) vient compléter la sous-série Renaissance de l’ « Histoire comparée des littératures de langues européennes », ce qui ne nuit en rien à sa vocation unique; car les quarante années, son objet, englobent un extraordinaire ensemble de développements culturels répondant au passé, tout en créant des visions nouvelles avec l’appui d’une multiplicité d’institutions, la réutilisation savante des langues anciennes, la prise en compte de pays nouvellement découverts. Dans tous les domaines de l’esprit: arts, sciences, visions du monde règne la soif de la découverte. Mais ce n’est pas au mépris du passé, au contraire; car la nouvelle culture se nourrit des réalisations et des leçons du passé. Elle est attentive à l’appel du présent tout en reconnaissant ses liens historiques que ce soit dans le domaine politique, poétique, esthétique, scripturaire, et de la pensée religieuse. Même entre opposants tels que Luther et Érasme s’institue un « colloque continu » animé par une aspiration commune à la vérité spirituelle et à un mode de vie politique et civique au sein duquel le passé nourrit et transforme le présent. Au cours des quarante années attribuées au volume présent, la Renaissance est opérante dans nombre de régions, pays, strates sociales, arts de vivre. Cette multiplicité d’instantanés invite le lectorat à percevoir en quoi les années 1480-1520 sont au cœur même du phénomène nommé Renaissance.
{{comment.content}}