Les unités linguistiques ayant pour fonction (paradoxale) de signifier une relation entre d’autres unités de discours, suscitent, depuis l’Antiquité, un intérêt toujours renouvelé. Défi pour le grammairien, dont ils subvertissent les « parties du discours », ces « mots-outils », que l’on peut prendre pour des « mots vides », obligent le linguiste à interroger les rapports entre syntaxe et sémantique, logique et linguistique, système et discours, signe et implicite. Les onze études réunies dans ce livre s’attachent à décrire les processus de fonctionnement de morphèmes appartenant à des langues diverses (allemand, français, italien, latin, vietnamien), qui marquent une relation de liaison ou d’intégration. Ces études de cas détaillées, menées selon différents cadres théoriques (typologie, cognitivisme, psycho-mécanique, grammaire fractale, linguistique de l’énonciation, argumentation dans la langue, linguistique textuelle), du point de vue synchronique ou diachronique, mettent en valeur le caractère premier de la variation dans les systèmes linguistiques. Un chapitre introductif pose les repères terminologiques, historiques et théoriques pour l’étude de catégories de signes linguistiques – prépositions, conjonctions, connecteurs –, marqués par la transcatégorialité et la polyfonctionalité.
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