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Hélas! C'est encore une apparence trompeuse. Dans le grand monde, on aime peu la danse; la vanité et l'ambition y tiennent tant de place que les amusements simples et naturels sont sans charme, les affections sans puissance. On accourt dans les bals par ce besoin d'émotions nouvelles dont les riches sont incessamment tourmentés, les femmes y viennent rivaliser entre elles de luxe, et là les petits manèges de la coquetterie captivent leur attention. Toutefois l'ennui règne en despote dans ces salons dorés et si le jeu n'y tenait en haleine la foule blasée, elle se dissiperait au bout de deux ou trois heures. En vain ces belles dames, pour échapper au plus cruel ennemi de l'espèce humaine, engagent — elles une intrigue; la passion factice, née d'un ca price du cerveau, fait bien écr1re de jolies lettres, mais l'amour ne saurait s'allumer et le coeur reste vide.
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