Les jours de repos étaient meilleurs, sans être encore très confortables. Nous habitions en plein bois des tentes qui nous eussent offert un gîte très appréciable si elles avaient été de bonne qualité malheureusement, elles étaient percées, et la pluie y entrait librement. Nous nous col lions les uns contre les autres pendant la nuit nous nous réveillions, le lendemain, tout raides, trempés, mais ayant dormi. Je me rappelle un cache-nez des plus confortables, en plus pur poil de chameau, auquel je dus renoncer parce que cet objet doux et soyeux et d une délectable chaleur par les temps secs se convertissait sous la pluie en une véritable éponge qui me mettait pendant la nuit autour du cou une loque froide et mouillée.
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