Oui, je connais cela, j'ai passé par là, les étreintes au coeur, douloureuses et lentes, à croire qu'une main s'est glissée sous votre côté gauche et vous y comprime et vous y serre in sensiblement, pena peu, mais d'une pression sûre, atroce, torturante, et que l'on va mourir; l'angoisse des insomnies dans le grand lit soli taire avec la peur du retour de la crise vous martelant les tempes, la volonté de résister aux petits pincements au coeur quivous l'annoncent, l'éther bu à pleines gorgées et toute la nuit pas sée frémissant, obsédé, halluciné presque, le front brûlant, la peau moite et les extrémités glacées, avec à la fois la terreur d'y rester et le vague désir que cela en finisse une bonne fois. Oui, j'ai connu tout cela. Et les troubles de l'ouïe et les troubles de la vue les pas qu'on entend marcher dans la muraille, ceux qu'on entend s'arrêter sous la fenêtre avec la con viction que quelqu'un, qui vous en veut, estlà.
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