----- 汤姆叔叔的盒子:美国黑人的生活
L'Oncle Tom est moins un roman qu'un plaidoyer politique et social; le côté artistique de l'œuvre est bien le dernier souci de l'auteur. Son livre est conçu dans le même système, exécuté dans les mêmes conditions que les discours prononcés chaque jour par les Orateurs américains dans les clubs ou à la tribune de Washington. Il va au but, il y va tout droit, à travers les obstacles, emportant tout avec lui, et se faisant un auxiliaire et un moyen de tout ce qu'il rencontre. Tout lui est bon, pourvu que ce soit une arme, offensive ou défensive. Ne lui demandez pas les secrets, la recherche, la finesse de la composition, les ficelles du métier, comme on dit chez nous, les ingénieuses délicatesses de l'art, comme nous les entendons aujourd'hui. Mme Beecher haussera les épaules et passera outre.On a comparé avec raison son livre à un grand meeting religieux et politique, un meeting abolitionniste, où l'orateur produit une armée de témoins, blancs, noirs, libres, esclaves , qui viennent des quatre points cardinaux; ils ne se connaissent pas, ils s'étonnent de se trouver ensemble, mais tous leurs témoignages concourent au même but, et l'orateur qui les résume en fait un magnifique plaidoyer!Le héros du roman, Tom, prend des proportions grandioses. C'est un Prométhée nègre dont l'esclavage est le vautour; mais c'est aussi un Prométhée résigné, chrétien, qui répond à l'insulte par le pardon, aux blasphèmes par les prières. Il aime ceux qui le persécutent, il donnerait sa vie pour ses bourreaux. C'est en un mot le type de la plus parfaite vertu: la vertu chrétienne.
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