L'année 1837, en qualité de secrétaire de la Société des sciences des lettres de Blois, j'adressais à la municipalité de la ville natale de Papin une pétition tendant à provoquer une souscription pour élever une statue à notre vieux concitoyen. Puis, son éloge était mis au concours par la même Société; M. le docteur Ducoux remporta le prix. Son Mémoire, publié en 1838, résumant tout ce que l'on savait alors de la vie des œuvres du grand physicien, me fit encore différer la publication projetée.Mais, en 1846, un voyage en Allemagne en Angleterre m'ayant mis sur la trace de travaux inédits de Papin de sa correspondance avec Leibniz, je jugeai le moment opportun pour reprendre mon travail. L'année suivante, j'en commençais l'impression; Arago voulait bien en accepter la dédicace. Bientôt, une seconde Révolution venait à la traverse; les perturbations apportées dans les ressources financières de l'entreprise l'arrêtaient une troisième fois.Elle faillit renaitre en 1861, grâce à une circonstance qui semblait des plus favorables. Le Comité historique des Sciences, près le ministère de l'Instruction publique, avait décidé qu'une réimpression des OEuvres de Denis Papin serait faite sous le patronage du Ministre sur les fonds destinés à la publication des Documents inédits. En effet, l'excessive rareté des vieilles éditions de Papin pouvait faire considérer ses ouvrages comme non édites.
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