Dans ce monde où nous vivons quelques années, où nous sommes heureux quelques heures, si nous ne pleurons que quelques jours, c'est qu'après avoir jeté un premier cri de douleur au milieu de la foule indifférente, nous rappelons à nous nos larmes et nos gémissements; nous dérobons notre peine à tous les yeux, nous en faisons l'idole cachée du sanc tuaire de notre coeur. En nous alors tout se ressent de cette sainte présence, de cette intime union de l'âme avec un regret; nous faisons silence au dedans de nous-mêmes, nous nous enveloppons d'un pieux recueillement; nos regards deviennent plus doux.
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